a) Comptages des mortalités naturelles de varroa

L’observation de ce type de fond graissé permet de surveiller l’activité de la colonie notamment au démarrage de la saison, en même temps que les chutes naturelles de varroas.

Estimer la population par comptage des mortalités naturelles de varroa est une méthode efficace. Il existe une bonne relation entre la population totale estimée et les mortalités naturelles de varroas.  Branco 2006, Brodsgaard 1998. Cependant, la mortalité journalière peut être variable ce qui signifie que cette mesure doit être réalisée sur 1 à 2 semaines.

Le comptage de la mortalité naturelle de varroa est une méthode non invasive. Une critique peut être qu’elle ne permet pas de relier cette information à la taille de la colonie. Des facteurs pouvant affecter la mortalité de varroas ne peuvent être mesurés.

La présence de couvain ou non change beaucoup la proportion de chute naturelle de varroa. Lors de la période d’émergence la chute de varroas sur une journée peut être supérieure de 6 à 15 fois par rapport à une journée sans émergence de couvain. Il peut y avoir une variabilité journalière importante en lien avec l’émergence des abeilles vu que la distribution des varroas dans le couvain n’est pas uniforme. 30% environ des varroas tomberaient à l’émergence. Le taux de mortalité journalière dans l’étude de Martin, est de 0,3 à 0,5 en période de couvain et de 0,002 à 0,004 hors couvain. Il trouve nécessaire d’appliquer un coefficient de 20 à 40 en période de couvain pour avoir une estimation de la population totale en varroas et par 250 à 500 hors couvain. Martin 1998

Le plancher collant peut capturer des varroas vivants qui tombent au fond de la ruche et ne peuvent remonter.

Cette technique peut présenter des difficultés d’interprétation lorsqu’il y  a moins de 3000 cellules de couvain par colonie, l’interprétation des comptages sur langes est mauvaise lorsque la colonie est atteinte de varroose. Branco 2006, Brodsgaard 1998 Elle donne une estimation de la population à un instant t et non une idée de l’évolution de la population.

Il existe également des différences dans le taux de chute journalière avec la race d’abeilles présente (en lien avec son comportement d’épouillage notamment) et les conditions climatiques. Moritz 1990