A. Origine
Varroa destructor est à l’origine parasite de l’abeille asiatique Apis cerana. Sa relation avec son hôte l’abeille asiatique est à l’équilibre, suite à un long processus de co-adaptation physiologique et sensorielle. (Werner, 1999)
Avant 2000, il était connu sous le nom de Varroa jacobsoni, qui a été décrit pour la première fois en 1904. En 2000 des recherches ont montré qu’il n’y avait pas une mais deux espèces différentes, Varroa destructor et Varroa jacobsoni, qui étaient confondues auparavant. Il a été montré que chacune de ces deux espèces étaient elle-même constitué de plusieurs haplotypes, c’est à dire de plusieurs « familles » de varroa partageant les mêmes caractéristiques génétiques. Chez Varroa destructor, deux seulement seraient infestants pour Apis mellifera : l’haplotype coréen et l’haplotype Japonais. L’haplotype corréen a une répartition mondiale, c’est lui qui est présent en Europe . (Le Conte, 2005)
Le passage de l’abeille asiatique à l’abeille européenne aurait eu lieu suite à l’introduction de cette dernière en Asie dans la première moitié du 20e siècle.
L’abeille européenne a une distribution large au niveau de la planète car elle est recherchée pour la production de miel.
Rapidement varroa s’est dispersé grâce aux échanges commerciaux: il a été détecté en Europe de l’est dans les années 70 (Nazzi, 2016), puis en Allemagne en 1977 et enfin en France en 1982. (Wendling, 2014)